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L'activité sexuelle humaine a son échelle de référence. Mais oui madame! Le sexologue américain Alfred Kinsey publie deux rapports permettant de classer hommes et femmes selon leur libido. Curieusement, l'absence de sexualité ne figure pas dans les unités de mesure. On était en  1948...

C'était bien avant la libération sexuelle des années 70. On pourrait lui pardonner. Si ce n'est qu'un scientifique, médecin de surcroît, se doit de ne pas ignorer une partie de la population sous prétexte qu'elle n'entre pas dans ses critères. Un chercheur se base sur des faits, pas sur des principes.

Selon le Dr Alfred Kinsey, le désir sexuel se mesure. De 0 à 7: on gagne 2 points sur la mesure des ouragans.

0 pour asexuel? Mais non...

Sur l'échelle de Kinsey, pour 0, vous êtes exclusivement hétérosexuel. Pour 7, exclusivement homosexuel. De 1 à 6, les variantes: bisexuel ou homosexuel plus ou moins affirmé...

Le sexe X des asexuels

Et pour les asexuels? Ils entrent dans une catégorie X. Savoureux non? La lettre symbole de la pornographie choisie pour ranger les asexuels quelque part.
On a beau les renier, ils existent quand même.

Les 1ers chiffres de l'asexualité

Bizarrement Kinsey exclut les asexuels de son échelle de mesure, mais les compte quand même. Assez contradictoire.

Dans son 1er rapport de 1948, il estime à 1,5 % la proportion d'hommes asexuels, ne manifestant aucun comportement de nature "sociosexuelle".

Questionner les femmes était-il plus intimidant pour le sexologue?
Il ne proposera de chiffres que dans le 2nd rapport de 1953. Selon lui, 1 à 19% des femmes seraient asexuelles.
Notez qu'en 5 ans, la proportion d'hommes asexuels évolue: 1 à 4% des mâles de l'époque seraient asexuels.
La 2ème étude aboutit sur des statistiques plus floues: l'échelle de mesure était-elle inadaptée, ou le Dr Alfred Kinsey s'était-il perdu dans des observations qu'il aurait voulu ne pas constater?

Le 4ème sexe des asexuels

Il faudra attendre 50 ans avant que de nouvelles recherches sur l'asexualité humaines soient lancées, avec les travaux du psychologue Anthony Bogaert, en 2004, qui lancera le concept de "4ème sexe".

Personnellement, à regarder dans ma culotte, il me semble bien reconnaître des organes génitaux primaires tout à fait normaux, correspondant aux critères de signalement de l'un des deux sexes officiellement et génétiquement connus (mâle et femelle).

Retrouvez l'article complet sur le site Affaires Universitaires qui traite de ces deux études:

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